Ne plus se cacher derrière la « complémentarité des tactiques »
Ces derniers mois voire années, sur les réseaux sociaux militants
(en particulier écolo mais aussi dans une certaine mesure dans les
réseaux féministes), j’ai beaucoup entendu parler de « complémentarité
des tactiques »… Parfois dans des contextes qui m’ont laissés perplexe.
Souvent comme base à des messages d’encouragement bien intentionnés :
tout est ok, tout est bon à prendre, ne vous inquiétez-pas. Si je
comprends pleinement la volonté d’encourager l’engagement et de
combattre le sentiment d’illégitimité
en particulier chez les femmes, je suis en désaccord avec cette façon
d’arrondir les angles, qui me semble affaiblir nos perspectives de lutte
plus qu’autre chose en contournant les débats stratégiques. Sans
m’engager dans un débat très pointu, j’ai essayé de rassembler ici
quelques réflexions autour des questions suivantes : D’où tenons-nous
cette certitude que des tactiques ou des modes d’actions sont
« complémentaires », comment est-ce qu’on l’évalue ? A partir de quel
moment cette affirmation dérive vers des formes de relativisme (tout se
vaut, tout est bon à prendre) qui masquent les arbitrages nécessaires
lorsqu’on recherche une action politique efficace ?
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Photo: ValK.
Marche nocturne en non-mixité choisie : le Patriarcat, homme de paille, est immolé symboliquement devant la Préfecture.